lundi 17 décembre 2012

C'est une chance

C'est une chance


Merveille du ciel est la neige si blanche
Posant sur les branches
Ses flocons si doux
Ornement des dieux
Semblant rien du tout                                                                                                              
        Dépose en ce soir un silence en miroir
Reflétant les feux
De la ville d’un soir
Et son sommeille tranquille
Qui répand sur les toits
Blanches pentes en bois
Un calme doucereux
Silence bienheureux
Au travers des fenêtres froidies par le vent
Parents et enfants
Rêvent de l’avant
La nuit de noël
Déployant ses ailes
Laine douce, feutrée de quinze centimètres
Paris est en fête
Malheurs stoppés net ...


...Enfants démunis
Cherchent un repas chaud
Pour que noël soit beau
Sapins de jardins et de salons garnis
Tout est si joli
Et se poursuit la nuit
Sans un mot, sans un bruit
 L’écrivain sur cette neige de papier blanc
Retrace sa vie
Décrit la mélodie
Du froid et du givre
De la gaité ivre
Et se dit qu’elle à bien de la chance de vivre
                                      Cet hiver.

           Lucie Tinelli

Bref


Bref

Bref... j’étais dans ma chambre
En tailleur,
Tapie comme un chat

Tristesse...j’étais aux méandres
Portée ailleurs,
Mon sort vagabonda

Ivresse... de mes pensées
Je m’en saoulais,
Inconsolable

« Cesse... de m’enterrer
Sous ton terreau
De rêves instables »

Puis, je m’isolais,
Je me cloitrais,
Me punissais.

Barrières... consolidées
De mes barreaux
Incontrôlable

Mental... bien fait, bien fou
Et je volais
Dans les nuages

Délire... d’enfant jaloux
« Je m’évaderais,
J’écrirais des pages ! »

            Lucie Tinelli

Allégorie de l'art


Allégorie de l’art.

Papillons de jouissance aux ailes pailletées
Chaleur étincelante du soleil d’été
Terre meuble et fertile, assainie par la pluie
Sous un arbre fragile, force de la vie.

Milliers de petites puissances, cailloux
Remués par ces bêtes aux couleurs de boue
Toutes tant se tortillant, terrible tapage !
Que l’homme n’entend pas, assourdi par son âge.

Il traverse les temps, résistant au vivant
Plus fragile qu’une herbe il résiste aux périples
Des étapes venant, tsunamis et volcans

L’homme est fier, il est roi de par l’intelligence
Grâce au temps il créa de quoi créer encore
Il créa l’art, hélas ! Source de sa souffrance.
               
                                    Lucie Tinelli

Seule


Seule 

Narcissisme absolu me hante la nuit comme le jour. Journées terrifiantes et terriblement interminables, centrées autour de moi, malheur ou mélancolie se mélangent aux mauvaises gens entourant mon monde tournant autour de mes émois.
Chaque semaine, chaque mois, chaque année, je suis reine, je contemple ce miroir qui me reflète en roi.
Royauté dans mon cœur et dans ma tête, jamais de fêtes. Jamais d’amis ni de flatteries, de rires embellis de simplicité qui sont pour moi seule manière, la meilleure d’ailleurs, de complexifier mon enfer permanent, dans lequel je me perd ou me ment.
Je nie l’un, emphatise l’autre. Excessivement je fais le bien, puis je ne me sers en rien.
C’est le néant chez moi. Où est-ce le trop-plein ? Cette question me tourmente à un point que sans cesse la réponse me revient.
Je perd le Nord, peut-être vais-je à la mort ...

                            Lucie Tinelli

La statue de l'emprisonnée


La statue de l’emprisonnée.

J’ai l’orage qui crie en guise de parole
J’ai le sage qui fuit, n’assumant d’être idole
J’ai le cœur qui s’amuse à se mettre en statue
J’ai le sang froid empris dans un corps abattu

J’ai la mer à mes yeux, je la touche du pied
J’ai à porter ma rage en sandales d’acier
J’ai le chaud qui est l’est trop, qui me brûle la peau
J’ai l’écharpe de plomb qui pèse sur mes os.

Et je suis désormais la statue, mise à nue
Et je mords le regret de ma mort inconnue
Et je sens tous ces gens, mais suis paralysée...

Et je ne savoure plus vraiment la gaité
Et je suis limitée par le vrai et le faux
Et les pierres de mes pensées tombent à l’eau.
      
                             Lucie Tinelli
                        

Venez vivre !

Venez vivre !

Pour faire entendre la musique lumineuse de mes jours, proses et poèmes d'amour, rêves et révoltes, dégustez donc ces mots aux parfums de terre et de feu crépitant, reflet des lettres qui vous berceront au travers de mes pensées. Ecrites avec joie, avec stupeur, mélancolie ou encore peur. Délaissez votre vie de tous les jours pour entrer dans une vie recréée, réécrite de toutes pièces, page par page, coup dur par coup  dur, avec les mille et unes métaphores et images idylliques de ce qu'est un monde dans lequel on se sent bien. Un monde ou toute douleur, tout chagrin, tout désespoir est illuminé par le beau. Un monde ou les pires choses autant que les meilleurs, sont savoureuses, claires, et par dessus tout, un monde qui laisse libre cours aux idées, à l'épanouissement des imageries cachées dans vos esprits, et que vous n'avez pas encore ouvertes.
Alors voilà deux syllabes : VI-VEZ !!!!
Vivez cet instant ou le monde est si beau
Vivez maintenant la couleur de ces mots
Sauvez-vous du gouffre où sont soudées vos chaînes
Vivez, vous verrez! C'est tout ce que l'homme aime.

                                     Lucie Tinelli