jeudi 20 décembre 2012

Mer de l'enfer


Mer de l’enfer.


Un sillage sur les flots
Un village dans l’hublot
La terre n’est plus loin
Mais la mer à faim.

La bise se lève
C’est le vent qui relève
Le calme avant tempête,
Et refroidis la fête.

Sur le pont  on dansait,
Les fronts fiévreux perlaient
De sueur excitée,
Mais tout est terminé.

Les eaux se font rageuses,
Les vagues tapageuses
Et la coque s’élève,
Puis s’écrase sur la grève.

Le danger guette encore,
Le capitaine est mort.
Les pieds dansant s’agitent,
Dans tout les sens prennent fuite.

« Treizième homme à la mer !
Assurez vos arrières ! »
A tout moments s’attaquent
A eux sombres et vieux sacs.

La terreur règne, maîtresse
Sur cette mer « traîtresse »
Passagers se ramassent
Et les morts s’entassent.

Mais la mer n’est pas traîtresse
Elle vit, simple sauvage,
C’est l’homme qui s’en fait maître
Et qui finit au large. 


 Lucie Tinelli

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