mercredi 9 janvier 2013

Dégout


Dégout


Pour ton beau pantalon, je donnerai dix francs
Pour ta chemise à bouton je mettrai bien moins
Tes bottines de mouton fourrées sont un gain
Mais un sincère rire, jamais ne se vend.

Je l’ai cherché partout mais c’était sans espoir
Tu le cachais peut-être bien dans la nuit noire.
Le froid m’avait surprise et j’ai abandonné
Oubliant ce sourire et bredouille rentrer

Une fois au chalet, tu m’attendais, glacé
Tes yeux noirs et salés transpiraient sur mes mots
Tu m’as mal accueillie, je n’ai pensé qu’à moi,
« Au revoir », je t’ai dit. Je partis sans repos.

Te trouver, là, stoïque à chaque fin de nuit
Une fois réfugiée dans notre petit nid
Me dégoutait de toi et du reste du monde,
Tu éloignais de moi les envies à la longue.

J’ai cessée de parler à un gars qui détruit.
Son indifférence à mon égard m’a salie
A fait naître en mon cœur le mépris, la vengeance
Donc je perce aujourd’hui l’abcès de la malchance
. . . et redance !

Lucie tinelli

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